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Petit guide du thérapeute en voyage |
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Voici un petit guide, un pense-bête, pour vos prochains voyages. |
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Petit guide du thérapeute en voyage
Voici un petit guide, un pense-bête, pour vos prochains voyages. Il ne s’agit pas d’une liste complète, loin de là, mais de petits trucs que j’ai trouvé bien pratiques de vérifier avant le voyage, ou encore que j’aurais aimé prévoir.
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Le classique : se renseigner sur le système de santé du lieu visité. Par chance, j’allais aux Etats-Unis ; donc un choc culturel moins grand. Toutefois, j’ai quand même trouvé bon de faire une liste des hôpitaux à proximité de notre maison et de notre lieu d’entraînement. Et heureusement que je l’ai fait ! En faisant ma recherche, je me suis rendu compte que Google me proposait d’emblée beaucoup d’options, mais plusieurs très inutiles. Comme un hôpital vétérinaire, ou une clinique d’urgence, mais ouverte seulement de 13 h 00 à 19 h 00. En situation d’urgence, je n’aurais pas voulu avoir à dire : « Siri, trouve-moi l’hôpital le plus proche ».
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Dans un même ordre d’idée, je trouvais bon de me renseigner sur les différentes caractéristiques des polices d’assurance voyage de nos athlètes. Bien que secondaire, il est toujours utile de savoir si la couverture de l’athlète nécessite certains documents à remplir sur-le-champ, s’ils doivent communiquer avec leur compagnie avant de recevoir quelque soin que ce soit, etc. Ce n’est pas la tâche la plus exaltante, mais la préparation vous rendra le travail beaucoup plus facile en cas de besoin.
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Des béquilles ! Bien sûr, j’espérais ne pas devoir m’occuper d’un tel cas, mais mon athlète blessée, et les quatre autres des équipes adverses m’ont démontré qu’il est nécessaire d’en avoir, bien que des béquilles, ce ne soit pas jojo à trimbaler. Je suis présentement à la recherche d’une paire des béquilles pliables. Ça existe, mais il me reste à juger de la qualité. Lors du prochain voyage, je les aurai !
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La petite trousse de pharmacie classique : ibuprofène, acétaminophène, antiémétiques, antihistaminiques, antidiarrhéiques, pastilles pour la toux, crème, et j’en passe. Bien que nous n’ayons pas le droit de distribuer des médicaments à qui mieux mieux, le thérapeute du sport sera la personne que les athlètes iront voir s’ils ont besoin de quelque chose. Aussi bien être préparé, et vous jugerez à ce moment là de la pertinence de la requête. Personnellement, j’aime mieux donner deux Gravol à une athlète plutôt que de la voir vomir dans le minibus en route pour la plage… (en passant, même à 15°C et plus, les pastilles ont fait fureur !).
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Glace : où, quoi, comment ? J’ai communiqué, avant de quitter le Québec, avec le centre d’entraînement où nous nous rendions afin de savoir si de la glace était disponible sur place. Cette question banale me permettait de prévoir si j’allais devoir courir les Ziploc et les cubes de glace chaque jour. Et ramener un sac de glace à 30°C plus humidité en marchant, ce n’est ni efficace ni rentable si la glacière n’a pas été prévue !
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Jouer à la mère poule. Des athlètes, c’est comme de grands bébés par moment. Il faut leur rappeler de manger, de boire et de dormir. Bien que le fait de répéter soit un peu irritant parfois, cela peut vous éviter un épuisement dû à la chaleur ou une hypoglycémie ; de cela, vous en serez bien heureux. Des séances d’entraînement dans des milieux inhabituels, tels la chaleur ou l’humidité propres aux destinations soleil, peuvent dérégler l’athlète. Mieux vaut jouer de prudence et prévenir les maux.
Eric Grenier-Denis, B. Sc. CAT (C)
Directeur général
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Quand travail rime avec…. voyage ! |
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Il y a de cela plusieurs mois (je ne réussis même plus à me rappeler quand !), mon employeur m’a offert de participer au camp d’entraînement d’une équipe de volleyball. |
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Quand travail rime avec…. voyage !
Il y a de cela plusieurs mois (je ne réussis même plus à me rappeler quand !), mon employeur m’a offert de participer au camp d’entraînement d’une équipe de volleyball. L’équipe en question, division 1, a la coutume de faire un camp d’entraînement à l’extérieur du pays une fois tous les deux ans, et j’allais donc être du prochain voyage.
D’entrée de jeu, le projet m’a intéressé. Sans tomber dans les détails de mon entente, on m’offrait un voyage gratuit (très sommairement). J’ai donc dû inscrire à mon agenda : « Floride, 28 décembre au 6 janvier ». On se r’verra le 7 janvier, comme le dit si bien la chanson !
Bien que le projet me motivait beaucoup, une partie de moi avait des doutes quant au succès d’une telle entreprise. Après tout, j’allais passer dix jours avec un groupe de quatorze jeunes athlètes et trois professionnels que je ne côtoie que quelques heures par semaine tout au plus. Si l’ambiance n’y est pas, le temps sera long. Surtout lors de la célébration du Nouvel An. Heureusement, je m’encourageais en me disant que lors de nos petits périples en Abitibi, j’avais déjà pu me lier avec l’équipe (surtout lorsque notre autobus s’est retrouvé dans le fossé à un angle avoisinant le 45˚, en plein parc La Vérendrye, un beau soir de février, pendant près de deux heures - mais ça, c’est une autre histoire). C’était ma deuxième année avec cette équipe, donc plus de la moitié des athlètes me connaissaient depuis plus d’un an. Une saison complète, un championnat au cours duquel l’équipe a remporté l’argent et plusieurs petits bobos me confirmaient que nous avions déjà une bonne chimie et estompaient mon appréhension.
Et j’ai eu tout à fait raison. Les dix jours en leur compagnie ont été une expérience professionnelle des plus agréable. Bien sûr, les entraînements demeuraient des entraînements ; rien d’extraordinaire à cet égard. Mais les moments passés à parcourir le lazy-river du complexe où nous logions, à cuisinier du pain aux bananes pour le déjeuner ou des brownies pour le dessert, les soirées de jeux de société, notre souper pyjama au jambalaya et notre 1er janvier à profiter de la plage et du soleil sont maintenant d’agréables souvenirs que je partage volontiers avec mon entourage. Et que dire de la finale, une journée à Universal Studio Orlando, à rire et à crier dans les manèges du parc thématique !
Bien que le voyage n’ait pas été sans accrocs (un passeport perdu, entre autre, et des billets achetés au mauvais parc !), je ne peux que me réjouir d’avoir dit oui à cette entreprise. Lorsque je suis devenu thérapeute du sport agréé, je caressais ce genre de projet, que je trouvais bien alléchant. Cette année, j’ai pu vivre une première fois cette exaltante aventure, et j’accepterai sans hésiter la prochaine opportunité. À titre professionnel, l’expérience m’a apporté bien plus que simplement des connaissances liées à la planification de 10 jours de scénarios catastrophes AU CAS OÙ ; elle m’a permis de réellement apprécier l’un des aspects les plus intenses de notre profession : appartenir à une équipe. Je trouve qu’il arrive souvent dans notre métier, surtout en début de carrière, d’être cantonné dans le rôle du « physio » (nous avons encore du travail à faire, mais un athlète à la fois, nous réussirons !), celui que les athlètes vont voir pour se faire taper la cheville, mais qu’ils n’écoutent que d’une demi-oreille quand vient le temps de faire des exercices.
Une expérience comme un voyage permet de développer un lien plus intime avec les athlètes que l’on traite, rendant ainsi notre tâche ô combien plus facile. Bien que nous ayons toujours à cœur leur bien-être, il est plus facile pour les athlètes de s’en rendre compte lorsque nous partageons leur vie pendant quelques jours, plutôt que trois heures par semaine dans le gymnase de l’école. D’ailleurs, quel bon exemple que le mien ! Lors du séjour, notre équipe était la seule avec un thérapeute présent. Pourtant, les deux autres équipes québécoises présentes au même centre d’entraînement ont cumulé en deux jours trois entorses de cheville et une au genou. En bon thérapeute, j’ai bien sûr apporté mon aide aux blessées. Mais, malgré mes conseils et toute ma bonne volonté, j’observais que ces athlètes récupéraient moins bien. En comparaison, l’une de mes athlètes, auparavant blessée, s’est encore une fois éclopée en tout début de voyage. Genou enflé, bloqué et incapacité à la mise en charge. Finalement, à la suite d’une supervision rigoureuse, d’un juste repos et d’exercices réguliers, nous avons réussi à avoir une athlète apte à marcher, sans douleur, lors de la journée à Universal Studio. Comme quoi, la thérapie du sport, ça marche !
Je souhaite foncièrement à tous mes collègues de pouvoir vivre une aussi belle expérience un jour. Et à ceux qui doutent, je dis : « Foncez, le jeu en vaut la chandelle ! »
De mon côté : « GO CAVALIERS ! »
Eric Grenier-Denis, B. Sc. CAT (C)
Directeur général
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