Quelques outils pour vous permettre de développer votre réseau en thérapie du sport

L’Institut national du sport (INS) est un organisme privé sans but lucratif qui soutient tous les athlètes engagés dans un sport olympique ou paralympique et les entraîneurs de haut niveau au Québec. Puisque l’INS est situé au Centre sportif du Parc Olympique à Montréal et qu’il dessert principalement les athlètes de niveau élite, des centres régionaux ont également été créés pour desservir les régions et pour soutenir la relève dans le sport.

Depuis que l’INS offre directement des services médico-sportifs aux athlètes, les centres régionaux sont responsables d’accréditer les intervenants pouvant travailler avec les athlètes reconnus être de niveau espoir, relève ou élite par leur fédération. Tout thérapeute du sport agréé souhaitant offrir ses services doit communiquer avec le centre régional le plus près de son lieu de pratique pour connaître les critères d’admission et soumettre une application. Le centre évaluera s’il a besoin de nouveaux intervenants et si le candidat répond aux critères de sélection. S’il se qualifie, le candidat sera ajouté à une liste d’intervenants que les athlètes peuvent consulter lorsqu’ils ont besoin de traitements.

Sachez que des tarifs préférentiels fixes peuvent être offerts aux athlètes et que vous devez toutefois respecter ceux de votre profession. Ceci est à valider avec le centre régional avec lequel vous désirez travailler.

Aussi, sachez que tout athlète reconnu être de niveau espoir, relève ou élite par sa fédération peut appliquer pour obtenir un plan d’assurance couvrant la thérapie du sport via son centre régional (moyennant certains frais).

N’hésitez pas à communiquer avec votre centre régional pour avoir plus de détails.

Pour découvrir les centres régionaux du Québec

Pour connaître les détails de la police d’assurance

Catherine Martin, CAT (C)
Collaboration spéciale

Mise à jour des lignes directrices de gestions des commotions cérébrales - Septembre 2016

La deuxième version des lignes directrices sur la gestion des commotions cérébrales a été créée pour que les thérapeutes du sport agréés prennent en charge ce mal selon une stratégie basée sur des recherches scientifiques probantes et actuelles. Notre évaluation et traitement des commotions cérébrales doivent évoluer au même rythme de notre compréhension de ce problème. Les thérapeutes du sport agréés sont des adjuvants de premières lignes pour une prise en charge interdisciplinaire adéquate des commotions cérébrales.

Le protocole de gestion des commotions cérébrales doit expliciter la structure du contrôle et l’application de ladite prise en charge lors des trois phases (résorption des symptômes, achèvement du retour à l’étude et achèvement du retour aux activités physiques intenses sans contact).

Il existe toutefois un schisme concret entre le rêve et la réalité lorsque vient le temps d’implanter un protocole théorique. Il n’y a pas assez de médecins formés dans le domaine de la prise en charge des commotions cérébrales pour évaluer chacune d’entre elles. La standardisation des soins et l’accès à une équipe de professionnels interdisciplinaires pour évaluer et envoyer en consultation les cas importants représentent un pas vers une solution adéquate. Les thérapeutes du sport agréés jouent un rôle majeur dans cette stratégie.

Les éléments suivants sont un exemple du niveau de soin que peut prodiguer un thérapeute du sport agréé au Québec. Les candidats à l’agrément, puisqu’ils nécessitent une supervision, doivent quant à eux envoyer en consultation auprès d’un thérapeute du sport agréé tout cas de commotion cérébrale rencontré.

1. La prise en charge d’une commotion cérébrale survenue à l’instant sur le terrain doit inclure les outils d’évaluation adéquats afin d’établir la présence réelle d’un traumatisme craniocérébral léger.


2. Un protocole clair doit être établi lors de la présence de signaux d’alarme ou lorsque l’état du patient est critique. Toute commotion cérébrale (stable ou non) devrait prévoir la consultation auprès d’un professionnel de la santé formé dans le domaine.


3. Il existe trois catégories de consultation :
   a. Consultation d’urgence
   Un athlète présentant des signaux d’alarme ou dont les symptômes évoluent doit être amené à l’urgence pour un contrôle médical.
   b. Suivi médical
   Un athlète cliniquement stable et ne présentant aucun signal d’alarme n’a pas besoin d’une consultation d’urgence, mais doit tout de même être surveillé assidûment. Un suivi de contrôle devrait être fait à l’intérieur de quelques jours, au minimum par un autre thérapeute du sport agréé, par tout autre professionnel de la santé dûment formé dans le domaine ou par une clinique spécialisée dans la prise en charge des commotions cérébrales.
   c. Symptômes post-commotionnels
   Tout athlète cliniquement stable qui présente encore des symptômes 10 jours après le trauma initial doit aller consulter pour un contrôle post-commotionnel. Un médecin doit faire le suivi demandé (idéalement, un médecin avec de l’expérience dans la prise en charge de commotion cérébrale).


4. La meilleure prise en charge implique typiquement différents corps professionnels. Chaque professionnel a un rôle à jouer dans l’une ou plusieurs des étapes suivantes : prévention, reconnaissance, retour à l’apprentissage, retour au jeu et réadaptation.


5. Les thérapeutes du sport agréés doivent constamment améliorer leurs aptitudes dans la réalisation des tests présaison, la prise en charge directe de traumatisme craniocérébral léger et le développement des stratégies de gestion. De plus, ils doivent être capables de déterminer le centre primaire des lésions (par exemple dommages vestibulaires, cognitifs, oculomoteurs ou cervico-géniques) afin de prodiguer un plan de réadaptation approprié ou référer en consultation avec un spécialiste. Les cas lents à se rétablir nécessitent habituellement une approche interdisciplinaire.


6. Il est important que le protocole de retour à l’apprentissage et que le retour au jeu soient adaptés à l’âge du patient afin d’assurer une meilleure guérison.


7. Les organisations sportives saisonnières et hors du milieu scolaire peuvent avoir moins de facilité à contrôler le retour à l’apprentissage. Un consentement signé des parents et du thérapeute traitant devrait être fourni aux entraîneurs et à l’organisation avant que le retour au jeu ne débute. Ce document constitue une assurance médicolégale avant le retour au jeu ainsi qu’un contrôle adéquat du suivi éducationnel.

Ces lignes directrices doivent servir de standard minimum en ce qui a trait aux soins prodigués par les thérapeutes du sport agréés, qui doivent s’assurer de demeurer dans leur champ de pratique légal.

John Boulay, CAT (C), président du comité
Collaboration spéciale