Comité de développement professionnel

Comme vous la savez tou.te.s, la Corporation a mené à terme plus tôt cette année son projet concernant l’autorisation par des thérapeutes du sport de retour au jeu à la suite d’une commotion cérébrale. Après quelques années de travail, un bilan méritait de se faire et nous en sommes arrivés à deux conclusions principales. Tout d’abord, nous devons être au-devant de l’évolution de la profession en prévoyant les changements et besoins de notre milieu. Puis, ayant acquis de l’expérience à travers cette première demande, nous devons continuer dans la même veine afin de ne pas perdre cette nouvelle expertise. C’est de là qu’est né le comité de développement professionnel.

Ce comité est composé principalement de membres de la Corporation et de représentants des programmes universitaires en thérapie du sport. En effet, lors du bilan, nous avons bien établi que la formation et l’éducation sont deux éléments très importants dans les démarches de demandes de nouvelles activités. Il s’agit un peu du dilemme de « l’œuf ou la poule », mais le système actuel semble privilégier une formation en amont de la demande, d’où l’importance d’impliquer les programmes de formation avant tout.

L’un des mots d’ordre du comité est d’assurer que le profil de pratique des thérapeutes du sport reste unique dans le paysage professionnel au Québec. L’un des éléments d’analyse des démarches de demande de nouvelles activités repose sur ce principe. Le système professionnel désire s’assurer que les différentes professions restent pertinentes au besoin de la société tout en étant suivant leur évolution distincte. Nous ne voulons pas ressembler à une autre profession d’un champ connexe, mais nous différencier. Pour la thérapie du sport, l’une des particularités est que nous sommes avant tout des intervenants de premières lignes. Il sera alors intéressant de développer la profession pour consolider cette position et participer au mieux-être de la société par cette expertise.

Dans le cadre des travaux du comité, nous vous invitons à prendre quelques minutes pour répondre à ce questionnaire qui permettra d’alimenter la réflexion des membres sur les prochaines étapes à venir.

Tenue de dossier et IA
Avons-nous le droit?

À la suite d’une demande d’un membre, nous avons décidé de publier un petit article sur les notions de tenue de dossier et l’utilisation de l’IA pour accomplir cette tâche. D’entrée de jeu, il est important de rappeler que la Corporation s’est dotée d’un règlement sur la tenue de dossier en mai 2024, en se basant sur les standards de pratique du Québec. L’utilisation de l’informatique avait été analysée à ce moment.

2. Le présent règlement permet l’utilisation de l’informatique ou de toute autre technologie de l’information pour la constitution, la tenue, la détention et la conservation des dossiers d’un membre pourvu que la confidentialité et l’intégrité des renseignements qui y sont contenus de même que l’exercice des droits d’accès et de rectification soient assurés et respectent les normes légales en vigueur.

Il est donc tout à fait possible d’utiliser l’IA pour accomplir une tenue de dossier pourvu que celle-ci serve à l’aspect rédactionnel de la tâche et non dans un but diagnostique. Cependant, même si le règlement permet l’utilisation de l’IA, certaines considérations sont à respecter.

1. Consentement
Puisque les applications d’IA pour la tenue de dossier utilisent l’enregistrement de la voix des professionnels et des patients, il est impératif d’obtenir le consentement de ce dernier avant tout. Au début des rencontres, le.la thérapeute du sport devra mentionner l’utilisation d’un scribe IA afin que le patient donne un consentement libre et clair. Advenant un refus, le scribe IA ne doit pas être utilisé et le.la thérapeute doit respecter la décision.

2. Vérification
Bien que les outils d’IA sont de plus en plus performants, les thérapeutes du sport qui l’utilisent doivent impérativement réviser la note produite par le programme utilisé. Il est important de se rappeler que, dans le cas d’un litige, le dossier du patient devient un élément essentiel et revêtira un aspect quasi indéniable. Toutefois, advenant qu’une ou des erreurs y soient relevées, ce dernier perdra toute crédibilité du même coup que l’intégrité professionnelle. Il est donc primordial de réviser une note prise par l’IA avec autant d’attention qu’une note que l’on rédigerait nous-mêmes.

3. Protection des données personnelles
Comme les programmes stockent les données (comme l’enregistrement audio ou la transcription), il est nécessaire de vérifier que ceux-ci respectent les normes en vigueur, notamment en termes des implications de la loi 25. Faites vos recherches avant d’investir dans une licence pour assurer la pertinence de l’outil que vous désirez.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter cette page du site web du Collège des médecins qui pourra vous fournir plus de détails sur les notions présentées ci-haut.