À la suite de longues démarches auprès de diverses instances, un règlement d’autorisation a été adopté par décret ministériel en avril 2012. Ce règlement, parrainé par le Collège des médecins du Québec, encadre la pratique de la thérapie du sport au Québec.

Le règlement d’autorisation désigne les thérapeutes du sport comme des professionnel.le.s de la santé ayant des actes réservés par la loi. Il définit un thérapeute du sport comme un détenteur d’un diplôme universitaire d’un programme reconnu et qui a, en plus, réussi l’examen d’agrément de l’ACTS. Le champ de pratique et la clientèle visée par la thérapie du sport sont aussi énumérés.

Pour plus détails, vous rapportez au règlement d’autorisation.

Selon le règlement d’autorisation, un.e thérapeute du sport peut traiter un.e sportif.ve pour quelques problèmes musculosquelettique que ce soit. On entend par sportif « une personne qui exerce, au niveau de l’initiation, de la récréation, de la compétition ou de l’excellence, une activité physique comprenant une certaine forme d’entraînement, le respect de certaines règles de pratique, un encadrement, un contenu technique ou un temps de pratique ». Cette définition est très large et doit être interprétée de façon libérale. Le règlement stipule qu’un non-sportif peut être traité par un.e thérapeute du sport s’il.elle est aiguillé.e par un médecin ou un physiothérapeute qui aurait effectué au préalable une évaluation.

Un.e étudiant.e en thérapie du sport ne peut exercer les actes réservés attribués aux thérapeutes du sport. Cette interdiction ne s’applique pas aux stages scolaires tel que prévus au curriculum de l’université où il.elle étudie et lesquels font l’objet d’une supervision directe par un thérapeute du sport. Tout autre type de stage n’est pas reconnu par le règlement et ne donnerait pas accès à la pratique de la thérapie du sport.

De plus, les étudiant.e.s diplomé.e.s d’un programme en thérapie du sport en attente de passer ou de recevoir leur résultat de l’examen d’agrément n’ont pas plus le droit d’exercer les actes réservés.

Seuls les professionnel.le.s de la santé dûment reconnu.e.s par la loi peuvent pratiquer des actes réservés à leur catégorie professionnelle. Tout comme un étudiant.e.s en physiothérapie ne peut pratiquer les activités réservés en dehors de son programme d’étude, les mêmes consignes s’appliquent aux étudiant.e.s en thérapie du sport (chapitre C-26, r. 193, Règlement sur certaines activités professionnelles pouvant être exercées en physiothérapie). La profession de thérapeute du sport étant encadrée par un règlement, il faut se plier à ses implications légales.

Non, vous ne pouvez exercer la thérapie du sport sous aucun champ de pratique exception faite lors des stages prévus à votre programme d’étude.

Oui, car la dispense de premiers soins n’est pas un acte réservé.

Cependant, il faut vous assurer de ne pas exercer d’actes réservés à la thérapie du sport dans le cadre de cet emploi. La ligne est mince entre les premiers soins et la thérapie du sport, donc la Corporation n’encourage pas l’embauche d’étudiants pour la couverture d’événement sur le terrain afin d’éviter une pratique illégale de la thérapie du sport.

Bien qu’elle peut être légèrement différente d’une source à une autre, le terme «premiers soins» réfère toujours à des soins prodiguer AVANT que les professionnel.le.s de la santé ne puissent intervenir.

En tant que premier répondant, vous n’êtes donc pas reconnu.e comme un.e professionnel.le ; votre but est de maintenir ou stabiliser l’état de la victime jusqu’à ce qu’elle obtienne l’aide de personnes compétentes (paramédics, thérapeutes du sport, infirmier.ère.s, etc.). Vos actions seront donc ultimement pour les victimes de traumas. Ceci exclut d’office des individus qui demanderaient des conseils pour une blessure déjà survenue. Tous les individus traités devraient être orientés vers un.e professionnel.le avant de retourner à leur activité.

La ligne entre la thérapie du sport et les premiers soins est souvent incomprise. Voici une liste non-exhaustive d’activités qui correspondent au champ de pratique de la thérapie du sport. Il ne faut donc pas limiter votre cadre à cette liste.

• • Faire une évaluation d’une blessure musculosquelettique (aigue, chronique, etc.)
• • Donner une opinion clinique (diagnostic, temps de guérison, gravité d’une blessure, etc.)
• • Prescrire un plan de traitement (exercices, étirements, etc.)
• • Appliquer un onguent sur une plaie ouverte
• • Autoriser un individu à retourner au jeu à la suite d’une blessure (aigue, chronique, etc.)
• • Proposer un type de bandage prophylactique

Cela dépend des règlements en vigueur dans l’association sportive pour laquelle vous travaillez. Dans la plupart des associations, une clause prévoit la définition d’un premier répondant qualifié. Vous devrez vous référer à la documentation disponible selon les circonstances.

Non, puisque ce cours n’est pas reconnu par une organisation externe telle que la Croix-Rouge Canadienne.

Votre qualité d’étudiant ne nécessite pas une assurance responsabilité. Dans le cadre de vos stages, vous êtes couvert par les assurances de votre programme. Si toutefois vous travaillez avec des équipes sportives à la dispense de premiers soins, il est fortement recommandé d’avoir une assurance afin de couvrir vos actions.

Non, vous ne pouvez exercer la thérapie du sport sous aucunes conditions autres que celles mentionnés ci-haut. L’exemption de rémunération n’est pas un facteur qui modifie la portée du règlement d’autorisation.

Non, puisque le règlement d’autorisation prévoit que les actes réservés ne peuvent être accomplis que par des thérapeutes du sport. À l’exception du cadre précis de stage scolaire prévu au programme, aucun autre individu (p. ex. étudiant.e en thérapie du sport, diplômé.e) ne peut exercer ces activités, même s’il.est supervisé.e.

Non, puisque ce travail ne fait pas parti du stage.

En tant que superviseur.e, un thérapeute du sport doit être en mesure de valider les actes et les décisions du stagiaire dans le cadre des stages prévus dans le programme de formation universitaire. Le.la superviseur.e assume la responsabilité de l’étudiant.e et l’entièreté de ses actes et décisions en ce qui a trait à la prise en charge d’un athlète ou au traitement d’une blessure. Les modalités de cette supervision peuvent toutefois évoluer en fonction du niveau de formation de l’étudiant.e.

Non, puisque les modalités demeurent identiques à celle prévues au programme de formation, soit un stage obligatoirement supervisé par un thérapeute du sport.